Mayotte emmaillotée

Samedi 30 mars, 7h30 aéroport de Dzaoudzi. Le soleil et la chaleur vous accueillent déjà comme les chants et les percussions que nous entendons plus loin dans le hall, destinés probablement à un groupe d'arrivants. Notre premier objectif, récupérer le véhicule de location et prendre la barge qui fait la navette entre Petite-Terre et Grande-Terre où se trouve notre hôtel. 

Nous retrouvons la responsable RH de Mayotte la 1ère qui nous accompagne jusqu'à la queue des voitures et des camions espérant sagement toutes les 30' leur embarquement. Nous avons le temps de deviser sur la luxuriance de la flore et sur la chaleur qui augmente. Finalement installés sur la barge, nous remarquons, pendant notre court voyage, quelques ilots accortes qui nous rappellent ceux de Tahiti ou de Nouméa. Nous n'imaginions pas ce qui nous attendais à Grand-Terre. 

Convaincus que nous allons profiter du weekend, nous faisons une halte au marché couvert de Mamoudzou. Nous repérons, pour des achats futurs, les épices et autres trésors comme la vanille et l'ylang-ylang que des femmes accablées de chaleur et arborant pour certaines le msindanu (masque de beauté ocre jaune) s'évertuent à nous vendre. 

Nous repartons, tranquille comme Baptiste, pensant que les quelques kilomètres nous séparant de notre hôtel nous autoriseront une baignade avant le déjeuner. Quelle méprise ! 3 heures pour parcourir 5 km ! Ramadan oblige, les gens profitaient du samedi pour faire leurs emplettes. La voiture étant un symbole social fort à Mayotte, un embouteillage épique s'était créé qui nous sapait le moral pour le reste de la journée. Et pas moyen d'y échapper, 2 larges voies seulement permettent de faire le tour de Grande-Terre. Après un arrêt par dépit pour le déjeuner dans un petit restau sympa, il nous fallait au moins ce réconfort, nous arrivons à 16h à notre hôtel (heureusement) de rêve. 7h30-16h, bison futé aurait fait une syncope ! Nager fut une résurrection…

Nous garderons un bon souvenir de notre semaine à Mayotte malgré les recommandations d'éviter les sorties le soir, les problèmes inhérents à l'eau et la circulation bien sûr. Les journalistes et animateurs de Mayotte la 1ère ont été enthousiastes et concernés, nous avons pu travailler dans les meilleures conditions possibles et j'en remercie la direction de la chaine. 

Nous gardons la beauté des paysages et le goût du fruit à pain frit, meilleur que des frites ! Mayotte est une belle "endormie", bien heureux ceux qui sauront la réveiller ?